COLECCION SALSA DE LOS 70´s & 80´s

EDDIE CANO Y JACK COSTANZO WITH TONY MARTINEZ AND HIS ORCHESTRA AÑO 1960 . CRESCENDO DANCING ON THE SUNSET STRIP GNP 44







01 RHUMBA RHAPSODY
02 BLUE MOON
03 BESAME MUCHO
04 ROBINS MAMBO
05 THE CONTINENTAL
06 BABALU
07 TENDERLY
08 PHAROAHS CURSE
09 `S WONDERFUL
10 CUEROS


Eduard Cano, Jr. naît le 6 juin 1927, à Los Angeles et passera presque toute sa vie. Il est issue d'une famille mexico-américaine modeste de musiciens professionnels : son grand-père a joué avec le Mexico City Symphony Orchestra[4] et son père est un guitariste[5] Basse. Il débute des études de piano classique à l'âge de 5 ans[6]. Le jeune Cano étudiera ainsi la contrebasse avec son grand-père, tandis que des professeurs d'enseignement musical privé lui apprènent le piano et le trombone[5]. C'est donc tout naturement qu'il entreprendra des études de musique au Los Angeles City College. Il commence alors à s'interresser au jazz et décide d'en devenir un musicien professionnel[6]. Un oncle l'initie à la musique de Duke Ellington[6] et ce sera pour lui, en 1943, l'occasion de commencer à travailler dans les bandes de boîte de nuit locales[6] : il y joue à la fois de la musique latine et les nouveaux genres américains de musique dansante. En 1945, il est appelé du contingent, et rejoins les corps armés[5] où il sera assigné à différents groupes de musique militaire. De retour à Los Angeles en 1946, il complète sa formation musicale par 6 mois de cours au Conservatoire de Los Angeles[6].

Son parcours musical et sa façon de penser, d'organiser la musique autour de rythmiques exotiques sont similaires au vibraphoniste Cal Tjader et au compositeur chef d'orchestre Les Baxter[5]. Tout comme Cal Tjader, Eddie Cano passera la plus grande partie de la carrière à établir des connections, des passerelles entre le jazz et les sons latins[5] pour inventer lui aussi le son latin jazz. Influencé par Noro Morales et Errol Gardner[6], il développera un style rythmique inimitable, cette dynamique créera chez lui une capacité à entrainer derrière lui toute bande de musiciens[6] prête à jouer.

Il débute sur scène[5] à New York City[6] en 1948 dans l'orchestre de Miguelito Valdéz venu le chercher à Los Angeles[7] et il posséde aussi à cette époque déjà, son prôpre groupe. Toujours dans New York City, on le retrouve à jouer avec les groupes de Tito Puente, Machito, José Curbelo et Noro Morales, qui devient rapidement un ami prôche[6]. Il y fera aussi la connaissance de Tony Martinez qui joue de la basse dans le groupe de Noro Morales[8]. Toujours autour de 1948, on retrouve la trace d'Eddie Cano dans le quartet du contrebassiste Don Tosti[9] qui comprend Raúl Díaz (batterie/voix), Bob Hernández (saxophone/flûte) et bien-sûr Eddie au piano et qui se produit dans les clubs autour de Central Avenue[10].

Il établit tout aussi rapidement des liens avec Herb Jeffries[5], un chanteur dont le point fort est d'interpréter des ballades, et avec qui, il souhaite travailler durant la prochaine décennie, les années 1950. Ainsi il collaborera avec d'innombrables musiciens parmi lesquels : Bob Romeo, Herb Jeffries, Les Baxter, Jack Costanzo, Cal Tjader, Buddy Collette, Tony Martinez et beaucoup d'autres comme musicien de studio et de scène.

De retour à Los Angeles, il entre régulièrement en session d'enregistrements avec Les Baxter[6] en 1952 pour l'album Le Sacre du Sauvage (Capitol Records), avec Cal Tjader pour les albums Ritmo Caliente en 1955 et Demasiado Caliente en 1960 (Fantasy Records), pour. big band arr. by Cano), avec Jack Costanzo pour les albums Mr Bongo en 1955 sur GNP Crescendo Records et Latin Fever en 1958 sur Liberty Records, avec Buddy Collette pour l'album Jazz Heat - Bongo Beat en 1961 sur Eros Records, et d'autres. Il réalisera aussi des arrangements de big band pour Cal Tjader durant cette époque.

A partir de 1956, grâce à Shorty Rogers qui le présente à la maison[6] de disques RCA Victor, il peut enfin enregistrer ses premiers albums. Et c'est encore Shorty Rogers qui produira ses 3 premiers albums. Eddie Cano avait envoyé une cassette démo maison à Shorty Rogers[6] qui l'a écouté avec suffisamment d'attention pour avoir envie de le recommander.

En tant que compositeur, Cano fait son entrée avec un large répertoire, comprenant ce titre suave « Algo Sabroso », mais aussi l'amical « Cal's Pals », l'énergique « Watusi Walk », et le passionnant « Ecstasy » (sans parler de « Honey Do », qui pourrait être une chanson en réponse croisée au titre populaire de Carl Perkins "Honey Don't[5]"). Alors que beaucoup de ses pairs sont concentrés et focalisés sur la poussée incomparable des rythmiques latines dans la musique jazz, Cano, lui, semble sciemment ignorer cette composante, et serait même plutôt enclin à souligner avec emphase, un type de structures musicales tour à tour complexes et provocantes, harmoniques et mélodiques associés au jazz moderne[5]. Il écrit aussi quelques compositions reprises par le Tony Martinez Quintet, notamment le titre Ican[11] dont le final ressemble à s'y méprendre avec du Cal Tjader. Il fera l'objet d'une reprise par le conguéro Poncho Sanchez sur son album Bien Sabroso (1983).

Sortiront Cole Porter & Me (1956), Duke Ellington & Me (1957), Deep In A Drum (1958) et Time For Cha Cha Cha (1958). Après ces 4 albums chez RCA Victor Records, en 1959, il signe un album réussi chez United Artists Records, Cha Cha Cha Con Cano et surtout l'album Latin Discotheque avec la maison Sears Records. L'album est composé de 4 meddley de chansons enchainées à un rythme effreiné. Ce disque fera l'objet ultérieurement de plusieurs rééditions sous d'autres labels et avec des titres modifiés.

Cole Porter, célèbre compositeur de comédies musicales fût l'une des premières sources d'inspiration et d'adaptation d'Eddie Cano, comme en témoigne son premier album.Toujours en 1956, Bob Romeo, flûtiste de jazz[12] lui propose de venir du pianio dans son Jungle Sextet : l'album Aphrodisia sort chez Sunset Records en version Mono et sera réédité ultérieurement en stéréo chez Omega Records dans la série Omegatape.

Courant 1959, Bianchi, connu déjà sous le nom de Bob Romeo fait encore appel ses services pour reformer son Jungle Sex-tet : Laurindo Almedia à la guitare, Alvin Stoller aux percussions et timbales, Rafael Vasquez Jr. à la contrebasse, Eddie Cano au piano bien-sûr et Carlos Videl aux bongos. Ensemble, ils vont enregistrer l'album Music to Play in the Dark[13] à paraître chez Hi-Standard Records.

En 1960, après sa collaboration à l'album Demasiado Caliente de Cal Tjader, il est rappelé par Tony Martinez[14], vibraphoniste, compositeur et chanteur[6] pour jouer dans son groupe le temps d'un album et d'une saison de scène, avec Jack Costanzo. Il retrouve ainsi son ami bongocéro pour enregistrer en live au Hollywood's Crescendo club l'album Dancing on The Sunset Strip à paraître chez GNP Crescendo Records, ce avant d'enchaîner avec le Latin All Stars de Buddy Colette pour enregistrer Jazz Heat - Bongo Beat, un album paru chez (Crown Records).

Toujours en 1960, le 23 juillet, il réalise également une session[15] d'enregistrements en tant que pianiste pour Peggy Lee aux studios de la maison de disques Capitol Records[16].

1961 sera l'année de sa signature avec Reprise Records, mais plus tard, il se plaindra des contraintes artistiques imposées par ce label[6] avec lequel il est pourtant l'un des tous premiers artistes à avoir signé un engagement[17]. Elle reste cependant la maison de disques pour laquelle il a le plus enregistré.

L'album Eddie Cano At PJ's enregistré en public au club du même nom The PJ's, sort en 1961. Il contient le titre Laura : une composition dédiée à la femme qu'il aime, son épouse Laura, titre qu'il a entièrement composé et enregistré. Le couple se séparera après plusieurs années de vie commune[3]. On trouve aussi sur cet album une version instrumentale du titre A Taste of Honey[18], succès single américain d'Herb Alpert's Tijuana Brass, Grammy Award de la chanson de l'année en 1965, écrit précédemment par Bobby Scott et Ric Marlow.

Suivront sur ce même label Reprise Records, 5 autres albums[19] : Here Is The Fabulous Eddie Cano, Cano Plays Mancini, Danke Schoen (essentiellement une compilation), The Sound of Music And The Sound of Cano (un live) et Broadway Right Now enregistré à New-York. Sans oublier les 7 extraits en EP 45™ / 2 titres qui contribueront grandement à entrenir son succès[19].

En 1962, pour coller aux succès récents de ses albums Eddie Cano at P.J.'s et surtout Mucho piano! considéré comme l'un des albums de latin jazz les plus emblèmatique, RCA VIctor sort une compilation stéréo[19] des albums enregistrés en mono et intitulée The Best Of Eddie Cano '62, sous-titrée His Piano & his Rhythm. Encore en 1962, année faste pour sa carrière musicale, il rentre en session avec Dean Martin pour enregistrer l'album Cha Cha de Amor à paraître chez Capitol Records.

A Taste of Honey est nominé en 1963 aux grammy awards dans la catégorie Best Jazz Performance by a Soloist or Small Group - Instrumental[20], aux côtés du George Shearing Quintet, de Charlie Mingus, Bill Evans & Jim Hall, Oscar Peterson Trio et Stan Getz pour Desafinado qui sera l'heureux récompensé.

Arrive 1965, le quartet d'Eddie Cano formé de David Troncoso à la contrebasse, de Fred Aguirre à la batterie, et de Carlos Mejia aux congas et percussions s'entoure des talents du saxophoniste ténor Nino Tempo : ils rentrent en session les 25 et 27 Octobre 1965[21] à Los Angeles pour enregistrer l'album On Broadway à paraître chez Atlantic Records, début 1966. Le morceau For Whom The Bell Tolls fera l'objet de 2 prises. De ces 2 sessions, il existe aussi un enregistrement inédit d'un morceau sans titre et un EP 45™ avec les titres On Broadway et For Whom The Bell Tolls.

En 1967, la rupture avec Reprise Records est consommée, et c'est sur Dunhill Records, une division de la maison de disques ABC Records que sort son nouvel album Brought Back Live From P.J.'s avec l'étiquette Eddie Cano & His Quintet. Il en sera extrait un single[19] El Pito version tirée du standard I'll Never Go Back to Georgia et avec en face B le titre The Shadow of Your Smile.

Il s'entourera aussi pendant 4 années des talents du percussionniste et congacéro Gary Cardile[22].

Fin des années 1960 et début des années 1970, Eddie Cano connait les mêmes problèmes que beaucoup d'autres musiciens latin jazz tel Cal Tjader, ils sont submergés par l'avènement et le déferlement de la musique rock dans toutes ses variantes. Les derniers changements de maisons de disques ne sont pas concluants en terme de succès et il sombre provisoirement dans l'oubli.

1975 marque son retour en studio et sur les devants de la scène. Le vibraphoniste Bobby Hutcherson fait appel à Eddie au piano, pour enregistrer un album qu'il veut très Latin jazz : Montara[23] où l'on retrouve notamment le titre Oye Como Va composé par Tito Puente et repris avec succès par Carlos Santana. S'en suivront quelques concerts de tournée. Pickwick Records en profite pour ressortir l'album Latin Discothèque paru 1959, et précédemment déjà réédité, sous un nouveau titre différent The Latin Magic Of Eddie Cano & His Orchestra sur son label Hurrah Records.

En 1977, sa composition Salsation est reprise dans la bande originale du film mythique de l'ère disco Saturday Night Fever. Elle est arrangée, interprétée et produite par David Shire[24]. Eddie est tout de même crédité du piano en acoustique sur ce titre. Ce double LP de 17 titres, composé, pour partie essentielle de chansons des Bee Gees, se vendra à 20 millions d'exemplaires à travers le monde, un record qui ne sera battu que 6 ans plus tard par l'album Thriller de Michael Jackson.
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Le logo officiel de University of Texas - Pan AmericanEntre 1982 et 1987[25], Eddie Cano s'implique de plus en plus dans l'éducation de ses congénères : les américains d'origine mexicaine. Il devient régent de l'Université Pan Américaine du Texas (University of Texas-Pan American[26]) où il intervient notamment dans la section Histoire & Traditions. Il est un reflet emblèmatique de la prédominance de la population mexicano-americaine au sein du campus durant les années 1970 / 1980. Mais petit retour en arrière, où l'on note qu'il s'est toujours impliqué dans l'éducation des enfants de manière discrète depuis le début des années 1960 : il a même réalisé une adaptation de l'un de ses albums qui est devenu A Taste of Education Kids[27]. Cette série bilingue[28] de disques LP d'éveil musical est à destination des enfants afin de leur faire découvrir notamment les sonorités du Latin Jazz. Et d'ailleurs en 1966, pour cet engagement éducatif, il reçoit le second « Outstanding Service Award » d'une remise de prix officiée par un groupe d'organisation communautaires mexico-américaines[3] qui ne s'y trompe pas. On retrouvera cet engagement en filigrane de sa carrière jusqu'à la fin de sa vie, même pendant les difficiles années 1970, où le latin jazz et le style latin ont beaucoup perdu en influence et en succès, avec la montée en puissance du rock, coté musique et du disco, côté danse.

Avec le retour de la Salsa dans les années 1980, il devient le premier président de l'« Hispanic Musicians Association (HMA) of Los Angeles Big Band » en juillet 1987, mais il décéde subitement d'une attaque cardiaque le 30 janvier 1988 à Los Angeles, n'ayant pas vraiment le temps de réaliser ce dernier projet qui lui tenait à cœur et d'explorer ce nouvel engagement. Son corps a été retrouvé sans vie dans sa maison de Boyle Heights tôt le dernier samedi matin de janvier par des voisins[3]. Bobby Rodriguez lui succèdera et le HMA Salsa/Jazz Orchestra (orchestre permanant) issu de ce mouvement associatif sortira 2 albums remarqués à partir de 1991[29].

DISCOGRAFIA

1956 - Cole Porter & Me[35] ? RCA Victor Records / RCA Victor LPM-1340

1957 - Duke Ellington & Me[35] ? RCA Victor Records / RCA Victor LPM-1471

1958 - Eddie Cano and His Sextet : Deep In A Drum[35] ? RCA Victor Records / RCA LPM 1645

1958 - Eddie Cano and His Orchestra : Time For Cha Cha Cha ? RCA Victor Records / RCA Victor LPM-1672

1959 - Eddie Cano Quintet : Cha Cha Cha Con Cano ? United Artists Records / United Artists UAL-3024 (Mono) & UAS-6024 (Stéréo)

1959 - Latin Discotheque[36] ? Sears Records / SEARS SP414M (Série Cosmic Stereo)

1961 - Eddie Cano at P.J.'s[37],[38] ? Reprise Records / Reprise 6030

1962 - Here Is The Fabulous Eddie Cano ? Reprise Records / Reprise 6055

1962 - Mucho piano! ? GNP Crescendo Records / GNP 66

1963 - A Taste Of Cano ? GNP Crescendo Records / GNP 77/GNPS 77

1963 - Jack Costanzo & Eddie Cano : Costanzo, Cano & Bongos! [39]? GNP Crescendo Records / GNP 90 /GNPS 90

1963 - Jack Costanzo & Eddie Cano : Jack Costanzo Meets Eddie Cano [39] ? GNP Crescendo Records / GNP 90 /GNPS 90

1963 - Cano Plays Mancini ? Reprise Records / Reprise 6068

1963 - Eddie Cano Quartet : Danke Schoen ? Reprise Records / Reprise 6105

1964 - Broadway right now ? Reprise Records / Reprise 6124

1965 - The Sound of Music and The Sound Of Cano (Live) ? Reprise Records / Reprise RS-6145

1966 - The Eddie Cano Quartet & The Saxophone Artistry of Nino Tempo : Eddie Cano & Nino Tempo On Broadway[21] ? Atlantic Records / ATCO 33-184

1967 - Eddie Cano & His Quintet : 1967 Brought Back Live From P.J.'s ? Dunhill Records / Dunhill DS-50018
AGRADECIMIENTO ESPECIAL POR ESTE APORTE A ***MARIOSALSA***